La cancérologie est en constante évolution. Les progrès des connaissances, des technologies et des thérapies exigent des professionnels de santé une mise à jour régulière de leurs compétences. Cet article propose un aperçu des principales nouveautés, bases scientifiques et implications pratiques.
Lors de l’édition 2025 du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), les chercheurs ont présenté des progrès spectaculaires. L’article de La Dépêche fait état d’un vaccin thérapeutique entièrement personnalisé contre certains cancers de la tête et du cou. Développé à partir de l’ADN de la tumeur de chaque patient et optimisé par l’intelligence artificielle, ce vaccin a permis d’éviter toute rechute dans le groupe vacciné lors d’un essai préliminaire, alors que plusieurs rechutes ont été observées dans le groupe témoin.
Dans ce même congrès, les immunothérapies ont confirmé leur succès : ces traitements, autrefois réservés aux cancers avancés, sont désormais proposés plus tôt et même avant la chirurgie. Leur utilisation précoce augmente les chances de guérison tout en limitant les effets secondaires des traitements lourds.
La biopsie liquide, analyse de l’ADN tumoral circulant dans le sang, progresse également ; elle permet de détecter très tôt les signes de rechute et d’adapter rapidement les traitements, retardant l’évolution de la maladie et préservant la qualité de vie des patientes.
Enfin, les combinaisons thérapeutiques associant chimiothérapie, immunothérapie et anticorps‑drug conjugates ont montré des résultats supérieurs aux approches classiques ; en délivrant des molécules ciblées directement dans les cellules tumorales, ces conjugats réduisent les effets toxiques sur les tissus sains.
La cancérologie digestive a bénéficié de mises à jour majeures en 2025. La Société nationale française de gastro‑entérologie (SNFGE) a intégré les résultats des essais de phase III présentés à l’ASCO. Dans le cancer colorectal métastatique avec mutation BRAF V600E, le triplet encorafénib + cetuximab + FOLFOX réduit de 51 % le risque de décès et limite la progression de 47 % par rapport à la chimiothérapie standard.
Cette association est désormais considérée comme une nouvelle norme de soins.
Pour les patients atteints de cancer du côlon stade III présentant une déficience des mécanismes de réparation des mésappariements (dMMR), l’ajout d’atézolizumab au traitement adjuvant mFOLFOX6 améliore significativement la survie sans maladie et réduit de moitié le risque de récidive.
Un essai international a également montré que l’exercice physique structuré, réalisé sur plusieurs années, réduit de 28 % le risque de récidive et améliore la survie globale chez les patients atteints de cancer du côlon de stade II ou III. Ces résultats soulignent l’importance des interventions axées sur le mode de vie dans les parcours de soins.
Enfin, les études ont mis en évidence le rôle de l’alimentation anti‑inflammatoire : un régime riche en fruits, légumes, céréales complètes et activité physique régulière améliore la survie des patients, alors qu’une alimentation inflammatoire (viandes transformées, glucides raffinés, boissons sucrées) est associée à une survie plus faible. À l’inverse, l’essai DYNAMIC‑III, évaluant l’intensification de la chimiothérapie guidée par l’ADN tumoral circulant, n’a pas amélioré la survie sans récidive, montrant que cette stratégie reste expérimentale.
Les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) restent caractérisés par un risque élevé de rechute après chirurgie. L’essai international de phase III NIVOPOSTOP, coordonné par le groupe coopérateur français GORTEC, évalue l’ajout de l’immunothérapie par nivolumab à la radio chimiothérapie adjuvante. Les résultats présentés au congrès de l’ASCO montrent une diminution de 24 % du risque de rechute ou de décès et une augmentation de la survie sans récidive à trois ans (63,1 % avec nivolumab contre 52,5 % avec le traitement standard). Cette avancée constitue la première amélioration significative depuis plus de vingt ans pour cette population et pourrait conduire à un nouveau standard thérapeutique.
Au‑delà des essais cliniques, la cancérologie se transforme sous l’effet de la médecine personnalisée et des innovations numériques. Les thérapies ciblées, qui agissent sur des molécules responsables de la croissance tumorale, sont devenues des piliers de nombreuses pathologies grâce aux inhibiteurs de tyrosine kinases et autres traitements moléculaires. L’immunothérapie, avec des anticorps anti‑PD‑1/PD‑L1 tels que le pembrolizumab ou le nivolumab, est désormais utilisée pour divers cancers et continue de s’étendre à de nouvelles indications.
Le développement de vaccins thérapeutiques personnalisés et l’essor des lymphocytes infiltrants tumoraux (TIL) illustrent l’intérêt croissant des approches cellulaires et vaccinales.
Parallèlement, la télémédecine et les outils d’e‑santé modifient l’organisation des soins. Un rapport d’Unicancer souligne qu’à l’horizon 2025, les traitements seront moins invasifs, davantage administrés par voie orale et accompagnés d’un suivi à distance. La proportion de thérapies orales devrait passer de 25 % à 50 %, réduisant d’autant le recours aux chimiothérapies intraveineuses et favorisant les soins à domicile. La participation active des patients, la télésurveillance et l’utilisation de mégadonnées (big data) pour guider les décisions cliniques sont identifiées comme des axes majeurs de transformation des centres de lutte contre le cancer.
Ces avancées justifient une mise à jour régulière des pratiques professionnelles. Eduprat Formations propose plusieurs programmes DPC dédiés à la cancérologie, permettant d’analyser l’impact des innovations thérapeutiques, d’intégrer les nouvelles recommandations et d’améliorer la prise en charge au quotidien. Parmi eux :
Ces formations permettent aux professionnels de santé d’actualiser leurs connaissances, de renforcer la collaboration pluridisciplinaire et de promouvoir la prévention, la nutrition et l’activité physique auprès des patients.
L’année 2026 s’annonce riche en innovations pour la cancérologie. Des vaccins thérapeutiques personnalisés aux combinaisons thérapeutiques innovantes, en passant par des recommandations actualisées et des outils numériques de suivi, ces avancées améliorent la prise en charge des patients et soulignent l’importance du développement professionnel continu. La formation DPC organisée le 16 octobre 2025 permettra d’approfondir ces sujets et d’assurer que chaque professionnel dispose des dernières connaissances pour offrir des soins de qualité.
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